Le «malheur» des pères russes

ENQUÊTE - Les mariages russes se traduisent par un divorce dans 63% des cas. Héritage d'une ère soviétique qui a promulgué des lois féministes, et d'une tradition où la mère doit élever sa progéniture, les pères se voient très souvent retirer la garde des enfants. L'émission «Allez on divorce» met en scène ces drames familiaux.

Depuis la dernière visite qu'il leur a faite il y a deux ans au domicile de leur mère, Oleg Tchernetsov désespère de revoir ses deux filles, Aliona, 4 ans, et Polina, 8 ans. Depuis son divorce avec sa femme, il y a un an, cet éducateur sportif se dit laminé par une «guerre» commencée par sa femme avec la complicité des tribunaux russes. «Ceux-ci estiment tous, sans exception, que les pères sont très méchants et les femmes toujours gentilles», s'insurge cet homme de 45 ans, qui s'affirme victime d'un abus de pouvoir matriarcal.

«J'étais responsable de toutes les dépenses du foyer, j'amenais mes filles au jardin d'enfants, à l'école, j'organisais les vacances. Et pendant ce temps, ma femme (professeur d'anglais, NDLR) se perdait dans l'Internet et passait son temps devant l'ordinateur. Ses enfants ne lui servaient qu'à poster des photos familiales», explique Oleg. Après avoir demandé le divorce, il s'est présenté au Tribunal pour réclamer la garde des enfants, faisant citer comme témoins de moralité la ...

Original source: Le Figaro